3h et demie, insomnie : j'écris
Je sais pas lecteur si ça t'arrive à toi aussi de bonnes grosses insomnies, moi oui.
Un texte écrit à la veille de mes 18 ans, le 11 décembre 2013.
J'aime citer des citations, elles définissent une partie de ma réflexion. Elles permettent de se rendre compte qu'on est pas seuls dans notre cas.
"La poésie vit d'insomnie perpétuelle"
"Souffrant d'insomnie, j'échangerais un matelas de plumes contre un sommeil de plomb."
Je sens que ça va être une petite nuit
Elle est encore là, au rendez-vous cette foutue insomnie
J'en ai marre de passer mon temps à me retourner
Je connais le matelas par cœur, chaque centimètre carré
Toujours à l'heure ces maudites questions
Ces innombrables interrogations
Sur moi, sur elles, sur le sens de la vie
En moi : le bordel, comme toutes les nuits
Quand est-ce que je vais dormir ?!
Quand est-ce que ces pensées vont finir ?
Je sais bien qu'il faut pas se faire tant de soucis
Mais j'y peux rien moi, je suis comme ça, c'est ainsi
"Merde pour demain j'ai pas fait mes devoirs"
"Est-ce qu'avec cette fille il y a vraiment aucun espoir ?"
"Mes potes me manquent, je veux les voir"
"Est-ce que la vie ne dépend que du hasard ? "
C'est la même chose de soir en soir
La même attente, une fois dans le noir
Le même énervement de minutes en heures
Ce scénario j'le connais presque par cœur
Je pense à ma vie, à ce qui pourrait la rendre meilleur
Cette impression d'être sur la mauvaise voie
Ce sentiment de pas faire les bons choix
Douter, douter, seul, il est plus de 3 heures
Une envie particulière : tout envoyer chier
Une envie qui date pas d'hier, mais je le ferais jamais
Tenaillé entre plusieurs façons de penser, d'avancer
Au final je bouge pas, j'ai l'impression de reculer
Ça fuse dans ma tête, la machine ne s'arrête pas
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de moi ?
Est-ce que je vais enfin vouloir faire des choix ?
Oppressé, accablé, trop pressé, pas câblé, comme une télé qui marche pas
"No signal" j'attends pourtant une indication
Un signe, un indice pour orienter ma réflexion
Une aide, ou de quoi bien réfléchir mon orientation
J'attends, comme une cocotte minute sous pression
Écrire, écrire, ça permet de relâcher la vapeur,
Dormir, dormir, il est presque quatre heures
Respire, respire, y a pas de quoi avoir peur
Patiente, patiente encore un quart d'heure
Ces nuits blanches sont les plus noires
Mais feront partie de ton histoire
Elles t’empêcheront des choix faits au hasard
Mais pour être en forme demain, c'est déjà trop tard
Bitch d'insomnie, t'as gagné, s'il te plait reviens pas demain soir...